Il y a certainement au tout début les gènes du mouvement et par la suite les livres d’ aventures pour éveiller chez certains le goût du voyage et voir le monde de ses propres yeux, prendre la mesure de son merveilleux au-delà de l’imaginaire. Il y a ensuite, plus que le but du voyage, le voyage lui-même, la trajectoire…et, sur cette trajectoire parfois hasardeuse, toujours sinueuse, il y a les étapes et les rencontres. Dès que l’on prend un peu de distance avec un décor touristique, le temple Inca, la sublime cascade, un village isolé dans la brousse, que fixe l’œil et la camera, ce qui reste le plus profondément ancré dans la mémoire ce sont les gens, les rencontres. Qu’elles soient accidentelles, providentielles, parfois bouleversantes, ce n’est qu’après la séparation que l’on mesure avec nostalgie tout ce que ces rencontres portaient de richesses. Avec le temps on mesure combien chaque personne, avec qui l’on a passé quelques instants, a pu modifier notre façon de voir et d’appréhender les détails ou le sens de la vie. Ce qui pourrait parfois n’être qu’une anecdote du chemin peut, dans une confrontation bénéfique de cultures, se révéler une initiation à une philosophie différente et par une phrase nous confirmer notre propre relativité. « Je n’écraserai plus jamais les fourmis ! »
VERSION FRANÇAISE UNIQUEMENT